~
soupir ponctuel achevé ~
les fumées geôlières de
mes pensées étreintes
ne se sont toujours pas éteintes
et de mes lèvres jaillissent nicotines
leurs secrets à jamais assassines
toujours ramer,
galère au poing, et fers aux pieds
toujours filer,
toujours au loin sans s'arrêter
pas de repos
car le soleil se lève tôt.
M'arrêter, enfin, un temps, respirer,
regarder le ciel et ses oiseaux,
et la lune sous une longue nuit sans aspérité,
et lisse et sucrée comme l'est ta peau
ô ma fée qui m'oublies trop
reviens voir ton esclave enchaîné
rappelle-lui les temps ensoleillés,
les soirs où tout était beau,
quand l'herbe m'était douce
quand mes pas guidés par la grande rousse
passaient mes nuits dans le palais
des
féelicités
et même les cruelles traversées de désert
sont aujourd'hui comme un bon goût amer
celui qu'on apprécie au dessert
après les festins trop arrosés
doux était le temps des amitiés.
Le verbe salvateur m'apporte la paix
Me voilà rasséréné,
prêt à tout affronter
même la vie si je l'enviais