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NOSTALGIA ONE-YEAR-AFTÉRICA
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le temps s'enfuit dans l'horizon
m'emportant jusqu'en déraison
loin avril loin l'an passé
le temps de nos premiers baisers
quand on vivait toujours ensemble
mais jamais on ne se ressemble
tout change et tout périt
pour donner vie à d'autres vies
bleu un matin avant philo
nous deux ta faim et mes défauts
la rose du bac en plein plateau
fera-t-il encore aussi beau
brouillard crassier sur un rocher
un soir couchés sur canapé
la vie nous suit tout est passé
des ombres restent pour me hanter
ombres sourires ombres scintillent
toujours ton rire et mes souvenirs
du pont du parc
au square aux arbres
tendresse jamais ne perd ses droits
je rêve pourtant d'un même toit
qui abriterait tes chants et mes vers-sang
le Nil coulerait pendant cent dix mille ans
ce soir subsiste un goût amer
la vie sépare ce qu'elle unit
mais nous retraverserons la mer
jusqu'où l'évolution naquit
jusqu'à ces îles Galapagos
d'où je partis un peu moins gosse
on se cherchait on s'est trouvé
pour maintenant être séparés
ce poème long d'une demi-heure
témoigne des heurts dans mon cur
il crie à Loutch tout mon amour
il crie ma vie et ses détours